Maison de famille…
Quand j’étais adolescente, je détestais les week-end passés dans la maison de mon arrière grand-mère. On y allait avec ma soeur et mes parents et on retrouvait mes grands-parents. On était dans un village, on n’avait ni cousins ni copains et on pouvait s’ennuyer ferme.
J’étais adolescente et cela résume presque tout ! Je ne veux pas faire ma vieille rabat-joie mais quand on est ado on est souvent un peu couillon et je ne dérogeais pas à la règle : je n’étais bien qu’avec mes copines et surtout pas avec ma famille ! Je ne savais pas profiter des bonnes choses qui s’offraient à moi.
Aujourd’hui j’ai un peu vieilli (mais pas trop…) et je vois les choses d’une tout autre manière. J’adore aller dans cette maison qui est une vraie maison de famille, qui a vu défiler plusieurs générations (voire plusieurs siècles) et qui a tellement d’histoires à raconter. Il y a bien longtemps, c’était une ferme dont il ne reste aujourd’hui que la maison et des dépendances pleines d’un joyeux fouillis qui promet quelques trésors enfouis. Le grand jardin est lui aussi plein de trésors avec ses nombreux arbres fruitiers.
…qui ferait un beau gîte
Malheureusement, plus personne ne vit ici : mes grands-parents sont trop âgés pour faire la longue route qui les séparent de cette maison et mon arrière grand-mère, bien que quasi-centenaire, nous a quittés depuis quelques années. Aujourd’hui ce ne sont que des souvenirs qui nous accueillent : les madeleines de mémé encore toutes chaudes à notre arrivée le samedi après-midi et la saladier de pâte à récurer avec nos petits doigts, l’attente impatiente de l’arrivée de papy et mamie avec la valise souvent pleine de petits cadeaux pour nous, les balades dans le chemins les soirs d’été ou le bocal de cerises à l’eau de vie qui accompagnait les soirées belote d’hiver, les goûters au bord de la rivière… dommage que cette maison ne continue pas à accueillir de nouveaux souvenirs…
Il faudrait juste un peu de courage et de temps pour rafraichir cette maison qui prend un peu la poussière et s’y retrouver de temps en temps…
Je peux vous faire une confidence, juste entre nous : je rêve secrètement d’en faire une maison d’hôte… mais je crains que cela ne reste longtemps qu’un rêve car il faudrait beaucoup d’argent pour y parvenir… mais cela est une autre histoire !
Boutons floraux de scorsonères
Ce billet est un billet nostalgie, cette recette est aussi une recette nostalgie : recette réalisée par mon père qui la tenait de son propre père et qu’il mangeait dans sa jeunesse. Je suis ravie de découvrir ces boutons qui ont un véritable intérêt gustatif, j’ai beaucoup aimé cette omelette…. mais maintenant il va falloir attendre le printemps prochain pour les goûter à nouveau.
Peut être que certains se posent la question : mais c’est quoi ça le scorsonère ? J’aurais peut être dû commencer par là !
Et bien tout simplement un cousin du salsifis ! Et vous en avez sans doute déjà mangé sans le savoir si vous avez acheté des conserves de salsifis.
Vous l’aurez compris : le plus compliqué dans la recette d’aujourd’hui est de trouver des scorsonères ou des salsifis en fleurs !
Donc si par hasard (car c’est de plus en plus rare) vous avez ces légumes dans votre potager, laissez-en quelques uns en terre pour qu’ils puissent fleurir et en fin de printemps. Et quand les fleurs sont toujours en boutons, ramassez un petit bol pour goûter ce met rare.
On passe en cuisine
Recette (pour 4 personnes)
8 œufs de ferme
1 petit bol de bouton floraux de scorsonères
sel, poivre, piment d’Espelette Huile d’olive
Battre les œufs avec du sel et du poivre.
Nettoyer rapidement sous l’eau les boutons de fleurs. Séchez -les.
Dans une poêle, avec une cuillère à soupe d’huile d’olive, faire dorer les boutons floraux de scorsonères.
Recouvrir avec les œufs battus et cuire à votre convenance.
Parsemer de piment d’Espelette avant de servir.
Un beau témoignage d’Enfance. Mon Dieu comme j’aimerais moi en avoir! Je vais faire en sorte que ma petite fille qui a maintenant 3 mois puisse elle se rappeler plus tard de sa Granny!… Bises et bon dimanche
Oh que ces moments me manquent aussi !!!! On ne connait pas notre bonheur quand on est ado et nous ne savons pas profiter des moments en famille qui écrivent nos souvenirs d’enfants…En revanche les omelettes aux scorsonères ne me manquent pas du tout car j’avais horreur de ça ! il faudrait que tu m’en fasse, les goûts changent parfois….
Une belle recette empreinte de souvenirs !
Bises
Je viens de découvrir ton blog que je trouve passionnant. J’aime beaucoup le principe de faire la cuisine avec ce que l’on trouve dans la nature, le naturel, bio quoi! Même si tout ce la n’apparaît aucunement dans mon blog, quoiqu’il faudra peut-être que j’y pense! Cela dit, je n’ose mettre ni salsifis, ni scorsonère dans mon potager car je suis embêtée depuis des années par les mulots. En général, l’hiver, je retrouve les choux, couchés faute de racines, les feuilles de panais, uniquement les feuilles!!! J’enrage! Si vous avez un remède…
Comment ai-je pû louper ce billet empreint de souvenirs ?? Comme toi, je suis assez nostalgique de ces moments-là et je pense qu’ils influencent beaucoup notre façon d’être… et notre cuisine !
Je ne connaissais pas du tout cette omelette, une vraie découverte pour moi ! Peut-être une recette régionale ?
merci pour cet excellent article
Un énorme merci pour ces informations. J’attend avec impatience la suite. Amicalement.
Un joli témoignage qui me fait rappeler ma propre enfance.
Ma grand-mère cuisinait aussi les boutons de scorsonères mais pas dans l’omelette, juste cuit dans l’eau, puis juste accompagné de crème de vinaigre de cidre et de sel. Un souvenir délicieux !!
Les souvenirs gustatifs de l’enfance sont toujours les meilleurs 🙂
Merci pour votre message